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Aménagement d’un bâtiment scolaire de l’Ecole CHRISTU MOBIKISI dans la Cité de Bokoro, pour l’encadrement des enfants de 2 à 6 ans

IV.1. Le problème principal à résoudre

Bien qu’il existe des écoles dans la Cité de Bokoro, ses écoles sont dans état de délabrement très avancé, pas des toitures, pas des bancs, pas des tableaux, sans pension alimentaire, pas des salles de classes appropriées pour un bon encadrement des élèves, les quelques écoles sont vieilles, construites en paille et chaque fois que la pluie menace ou le vent violent il y a risque de voir l’écroulement de ces écoles mal entretenues par manque de financement. Ceci nous met devant un risque énorme pour la vie de ces petits-enfants, car ces écoles construites en brique adobes et couvertes de paille peuvent tomber sur les élèves en pleine leçon à tout moment par un simple mouvement de vent. Aussi, lorsqu'il pleut, il est impossible de dispenser la leçon car l’eau de la pluie entre et fait fuir tout le monde, même les enseignants, par manque d’un endroit confortable pour un bon fonctionnement et digne d’une école.

Cette situation difficile détourne les élèves qui préfèrent ne pas poursuivre avec l’éducation scolaire parce que, sans pupitres, ils sont assis sur des morceaux de briques pour suivre la leçon et prennent note sur leurs jambes. Ces derniers sont dans une souffrance et abandonnent souvent les études par manque de conditions appropriées. Les enfants sont souvent abandonnés par leurs parents qui s’occupent plutôt de leurs champs et autres activités dans la Cité, détournant ainsi la vie scolaire par manque d’école maternelle et aussi par manque de moyens adéquats pour subvenir à la scolarité de ces derniers. Déjà à un âge minime, ces enfants sont souvent derrière leurs parents pour les accompagner dans leurs activités quotidiennes (champs, pêche, coupe de bois, etc.) par manque de gardien d’enfants dans la Cité et ils sont soumis à ces milliers de kilomètres que font leurs parents chaque jour à la recherche de la survie.

Ce phénomène amène à une désorientation totale de l’enfant et à la délinquance par manque de base solide de la scolarisation, et ne donne pas le goût de l’école car le parent lui-même n’est pas formé et ne trouve pas l’importance de former son enfant pour l’avenir. Vu que le fondamental n’est toujours pas résolu dans ce coin du pays, l’analphabétisme bat son plein et reste à la base du sous-développement de la population rurale car, ne sachant pas lire ni écrire, cette situation critique demeure un problème majeur qui freine l’épanouissement de la population dans cette zone de la République. Le manque de scolarisation provoque l’exode rural, la méconduite par des comportements de barbare, banditisme, alcoolisme, prostitution chez les jeunes filles, amenant ainsi à des grossesses précoces, à des naissances indésirables, à des maladies sexuellement transmissibles, qui détruisent la vie de tout un peuple par manque d’encadrement.

Malgré le découpage de nouvelles provinces, la Cité de Bokoro ne compte pas d’écoles construites en matériaux durables, et les parents ne savent pas envoyer leurs enfants à l’école à cause de la pauvreté. De nombreuses communautés rurales considèrent l’éducation comme un luxe, surtout pour les filles qui en sont plus souvent privées pour des raisons liées aux traditions culturelles. Elles doivent rester à la maison pour effectuer les tâches ménagères et s’occuper de leurs jeunes frères et sœurs pendant que les parents et les garçons cherchent la nourriture pour la survie. Quelques enfants qui commencent l’école n’y restent pas longtemps parce qu’ils sont soit chassés pour non-paiement de la totalité des frais scolaires, soit ils fuient la famine ; ils ne supportent pas de rester jusqu’à la sortie des classes sans manger ; c’est le faible taux de rétention dans les écoles.

Face à cette situation de précarité, AFM a pensé mettre en place un projet « d’Encadrement Scolaire des Enfants de moins de 6 ans de la Cité de Bokoro » afin de résoudre le problème de moins instruits qui constituent des obstacles ou des barrières à l’accès à l’éducation de qualité et à la rétention des enfants dans les écoles.

V.1. Objectif global

L’objectif visé par le projet est « la scolarisation des enfants de la Cité de Bokoro ». Car leur apprendre à lire, à écrire, à compter, au savoir-vivre et les notions de base est un des moyens qui va contribuer à leur développement.

Objectifs spécifiques

Promouvoir les services scolaires en faveur des enfants et des jeunes en mettant à leur disposition des infrastructures saines et viables ; Améliorer les conditions de travail du corps enseignant ; Rendre fonctionnels les écoles de Bokoro actuellement en état de destruction et de délabrement avancé ; Pourvoir l’établissement scolaire concerné en équipements pédagogiques et didactiques.

Résultats attendus

Les bâtiments scolaires sont réhabilités et aménagés ; Les conditions de travail des élèves et du corps enseignant améliorées ; Les cuisines et réfectoires sont installés dans les écoles ; L’établissement est pourvu de bancs scolaires et autres équipements didactiques et pédagogiques de formation. Beaucoup d’enfants fréquentent à nouveau le chemin de l’école à Bokoro ;

Indicateurs

Les bâtiments, le mur de la clôture, les bureaux et la salle des professeurs existent réellement (ils sont vérifiables) ; Les équipements didactiques et pédagogiques sont disponibles et utilisés par les élèves et enseignants (ils sont vérifiables et quantifiables) ; Le taux de fréquentation scolaire a augmenté ; Beaucoup d’enfants savent bien lire, écrire et compter ; Beaucoup d’enfants ont appris le savoir-vivre et les notions de base.

V.2. Les Activités et Tâches spécifiques du Projet

Activité 1 : Organiser un Atelier de lancement du projet

La sensibilisation des autorités politico-administratives, directeurs des écoles, enseignants et parents sur le bien-fondé du projet est une activité importante car c’est elle qui en jette les bases de sa mise en œuvre. Lors de cet atelier, le Coordonnateur du projet aura à expliquer aux autorités politico-administratives, aux Directeurs et Enseignants des écoles, aux Représentants des communautés et aux représentants de la société civile le bien-fondé du projet, ses objectifs, les résultats attendus et les activités à mener sur le terrain. Il aura, par la même occasion, sollicité leur concours pour la bonne exécution du projet. En organisant cette activité, nous escomptons les résultats suivants : implication des autorités politico-administratives, des responsables des écoles et des parents dans la réalisation du projet ; obtention des autorisations nécessaires pour la réalisation des activités, notamment les rassemblements populaires, obtention des garanties de sécurisation des matériels et des personnes affectées au projet. L’atelier sera organisé à Bokoro, lieu de l’exécution du projet ; toutefois, une visite de courtoisie sera rendue aux autorités provinciales à Inongo, chef-lieu de la Province de Maï-Ndombe avant de descendre à Bokoro.

Activité 2 : Organiser un Atelier de clôture ou de restitution du projet

L’atelier de restitution des activités du projet sera, comme au lancement du projet, organisé à Bokoro et réunira les représentants des parents, de la sous-division éducationnelle de Bokoro et des autorités politico-administratives pour faire l’évaluation de l’Action. Lors de cet atelier, les recommandations seront formulées et les leçons seront tirées pour la pérennisation du projet et la prise en charge des enfants.

Activité 3 : Sensibiliser la population sur le bien-fondé du projet

Cette activité consistera à informer les parents du bien-fondé de scolariser leurs enfants. Si ces derniers fréquentent l’école aujourd’hui, ils sortiront de la situation dans laquelle ils se retrouvent. Les parents doivent travailler plus pour produire plus et améliorer ainsi leurs conditions socio-économiques afin de prendre en charge les études de leurs enfants.

Tâche 1 : Sensibiliser la population des localités ;

Tâche 2 : Sensibiliser la population des groupements ;

Activité 4 : Sélectionner et recruter des bénéficiaires

Qui sera impliqué directement au projet ? Tout parent apte aux travaux, qui a au moins deux enfants à l’âge de fréquenter l’école et qui accepte de travailler pour financer les études de ses enfants.

VI. REHABILITATION D’ECOLE

Le projet consiste à : Réhabiliter le bâtiment scolaire qui est dans un état de délabrement ou de dégradation très avancé. Cette salle de classe ne répond à aucune norme architecturale ; Construire des nouvelles salles en briques cuites tout en respectant les normes environnementales ; Pourvoir les écoles en bancs scolaires et autres équipements didactiques et pédagogiques de formation. Doter aux élèves la tenue scolaire (Uniforme, Ketch, Sac à dos, etc.).